Street Fighter 6 : Parfait pour les novices & les pros

Street Fighter est une licence de légende dans le fighting. Street Fighter 6 arrive avec plein de nouveautés tout en conservant méticuleusement les aspects fondamentaux qui étaient déjà les plus forts depuis plus de 40 ans.

Il y a tellement de nouveautés qu’il est difficile de savoir par où commencer. La nouveauté la plus notable est la mise à jour incroyablement bienvenue du schéma de contrôle classique, qui est désormais  » moderne  » (les coups spéciaux sont assignés à un seul bouton et à une touche directionnelle) et  » dynamique  » (un schéma simplifié à une seule touche pour les débutants).

J’ai opté pour le mode dynamique, ce qui m’a permis de bénéficier d’un plus grand nombre d’options stratégiques, car je n’ai plus à lutter contre l’exécution des coups les plus sophistiqués. En particulier, l’impact et la parade d’entraînement sont maintenant au premier plan, et le système simplifié de saisie et de contre saisie est génial. Par ailleurs, pour ceux qui veulent un peu d’aide pour percer les gardes de l’adversaire, une option d’assistance permet de cibler les points les plus vulnérables de l’adversaire lors de l’exécution de frappes en chaîne. Enfin, Super combo Gauge fait écho à Drive Impact, à quelques pressions de bouton et une flèche directionnelle près. Ce qui était autrefois un jeu de dames basé sur la vitesse des mains et les commandes est désormais un jeu d’échecs. Ainsi, Street Fighter 6 n’est pas plus facile, mais il est moins difficile d’exploiter toutes ses options de manière pertinente.

Grâce à ces nouveaux schémas, les contres et la parade d’entraînement reçoivent l’attention qu’ils méritent, et le fait de spammer les adversaires avec des coups spéciaux à n’en plus finir contre les novices [qui ont du mal à les maîtriser] n’existe plus, sauf en mode classique. Bloquer et contrer même les meilleurs coups spéciaux… puis enchaîner avec une projection et/ou un Drive Impact est, eh bien, intuitif : un mot que je n’utiliserais jamais pour décrire la dynamique de combat de Street Fighter lorsqu’on la compare à celle de Tekken ou même de Mortal Kombat. Je m’attends cependant à ce que les tournois les plus prestigieux et les niveaux des joueurs imposent les commandes classiques pour préserver l’intégrité de la compétition.

Il y a désormais beaucoup plus à faire dans Street Fighter 6 que dans ses prédécesseurs, ce qui élargit considérablement les options en tant que joueur unique. Les tournois et l’arcade (Fighting Ground) bénéficient d’un sérieux coup de pouce avec des options de combat extrême qui mettent tout sens dessus dessous. Tout va bien jusqu’à ce qu’un gros taureau entre dans l’arène et vous écrase.

World Tour ouvre littéralement Street Fighter à l’ensemble du globe physique, avec une option permettant d’affronter des IA CPU de différents niveaux à travers le monde. Dans un style rétro, World Tour commence à Mad City, célèbre pour les fans de Final Fight. Les personnages jouent le rôle d’un avatar personnalisé qui monte en grade en battant des adversaires et en exécutant des tâches prédéterminées. Les options d’avatar sont immenses, les mondes sont simples mais amusants. Vous incarnez un personnage que vous créez de toutes pièces. Après avoir passé plusieurs minutes à créer votre personnage, vous vous retrouvez dans la salle d’entraînement de Luke, votre maître. A partir de ce moment, vous allez découvrir l’aventure qui vous attend ainsi que toutes les rencontres à venir.

Je trouve que pour un novice, ce mode World Tour est exceptionnel. Pourquoi ? Car Street Fighter 6 ne vous lance pas dans la gueule du loup sans vous guider. Mais votre apprentissage est réalisé de manière plus qu’intelligente. Vous allez parcourir la ville et le monde où des quêtes annexes viendront vous apprendre les combinaisons de touches, les commandes, des astuces de combat… Bref, ce n’est pas un simple tuto.

Vous visiterez le monde entier via des billets d’avion obtenus lors de combat, pour appréhender les personnages iconiques de Street Fighter : Blanka, Marisa, Jamie…

Un côté RPG est instauré dans ce Street Fighter 6. Vous aurez la possibilité d’obtenir des équipements pour personnaliser votre personnage permettant de booster vos attaques de poings ou de pieds. Des objets de « boost » sont également disponibles permettant (chose nouvelle) de se soigner pendant un combat, même pendant un combat de boss. Cela peut vous donner un énorme avantage en cas de difficulté.

L’aventure du World Tour est une vraie bouffée d’air frais dans le jeu de combat compétitif classique. Il permet de réunir des joueurs novices ne souhaitant pas jouer en multijoueur ou en ligne.

En point négatif sur ce mode, je parlerais des dialogues et de notre personnage. Les personnages répètent sans cesse les mêmes phrases (hors cinématique) et notre combattant, lui, ne semble pas savoir parler. Peut-être a-t-il reçu trop de coup dans la mâchoire ? Je trouve cela dommage car on assiste par moment à des passages malaisants.

Battle Hub est une zone de réseau social magnifiquement rendue pour rencontrer et défier d’autres adversaires, de même que pour interagir avec une gamme de vêtements personnalisés, de schémas et de défis Street Fighter connexes. La mise en page est exceptionnelle et sans décalage ; il est facile de trouver un combat, de s’asseoir et de jouer dans une salle d’arcade disponible, et/ou d’explorer le reste de la zone du Hub. Notez que les personnages du Battle Hub sont partagés avec ceux du World Tour, même s’ils peuvent changer d’apparence à tout moment, si vous le souhaitez, dans les deux cas.

Street Fighter 6 s’est également lancé dans l’aventure avec 6 nouveaux personnages dès le départ, et plusieurs autres sont prévus dans les Season Pass. Il s’agit d’un changement de cap radical par rapport à Street Fighter 5, un titre qui a mis des années à reconnaître son meilleur roster de base. Les mêmes améliorations effrontées se retrouvent dans les commentaires des combats, qui ressemblent à ceux des tournois les plus prestigieux. Ces commentaires sont un autre aspect de Street Fighter 6 exécuté à la perfection, avec de nombreuses personnes de renom comme commentateurs dans plusieurs langues.

En termes de présentation, Street Fighter 5 est sans doute le titre Street Fighter le plus beau, le plus audible et le plus jouable de l’ère moderne… mais il a fallu des lustres de jeu et plusieurs générations de consoles pour en arriver là. Street Fighter 6 ne pourrait pas être plus différent de Street Fighter 5 en termes de vision, d’exécution du lancement et d’aspect général. C’est un jeu exceptionnel, et peut-être le titre Street Fighter le plus ambitieux depuis Street Fighter 2 en termes de créativité et d’écart par rapport aux précédents.

Les mots manquent pour exprimer la beauté et la présentation de Street Fighter 6. Les modèles de personnages, les environnements, la visualisation des mouvements et l’audio se combinent pour former ce qui pourrait être le titre le plus beau et le plus sonore sur la PS5 à ce jour, sans parler d’un jeu de combat avec autant de choses à faire en même temps. De plus, l’incroyable hommage et la capture des personnages historiques dans cet environnement révolutionnaire m’ont donné le plus grand des sourires. C’est le jeu qui donnera naissance à des dizaines d’artbooks incontournables célébrant le travail de maestro de l’équipe de Capcom Street Fighter 6.