Suivez la livreuse du futur dans Cloudpunk

Cloudpunk est un jeu narratif d’aventure développé par le studio allemand IONLANDS. Il est sorti le 23 avril 2020 sur PC puis le 15 octobre 2020 sur Playstation 4, Xbox One et Nintendo Switch.

Cloudpunk : la vie quotidienne d’une livreuse du futur

Dans le premier jeu du petit studio allemand ION LANDS, vous êtes Rania et vous venez d’arriver à Nivalis. Forcée de quitter votre village de l’Orient pour trouver un job dans la ville tentaculaire de Nivalis, vous acceptez d’être chauffeur-livreur pour la société de livraison Cloudpunk.
Cloudpunk, bien que décrit comme un simulateur de vie, est plus (bien plus !) un jeu narratif. En effet, dans ce divertissement, vos pérégrinations en voiture volante dans le ciel sempiternellement pluvieux de Nivalis ne sont qu’un prétexte pour rencontrer une myriade de personnages. Ils vous raconteront leur vie, vous comprendrez alors mieux votre nouvelle ville, dure, impitoyable et rongée par un mystérieux mal informatique. Cloudpunk se passe dans un futur très avancé où humains, androïdes et robots vivent ensemble et où les inégalités sont verticales. En haut, vivent les plus aisés et en bas, tout en bas, dans d’des énormes bouches d’aération, vivent les pauvres.

Comme dans tout bon jeu narratif, et à la manière d’un visual novel, vos choix influencent la suite de l’histoire de Rania et de Nivalis. Aidez ou non des gangs, livrez ou non des paquets, vos choix vous appartiennent, votre vie vous appartient ! Si l’aspect narratif du tout premier jeu de ION LANDS est parfaitement maîtrisé, avec son ton tragi-comique et un développement de la psyché des personnages aux petits oignons (d’ailleurs pour rester cohérent et respecter les codes de la science-fiction (SF), le studio a donné beaucoup de réflexion aux androïdes et robots puisque l’histoire se déroule dans une ère avancée). Le jeu, cependant, ne rentre pas dans un genre précis. En effet, en exerçant votre métier de chauffeur-livreur, vous passez ¾ du temps dans votre voiture volante. Par conséquent, celle-ci devra être approvisionnée en essence, vous pourrez la customiser et vous effectuerez quelques quêtes en temps limité, à la manière d’un time-trial. Par ailleurs, vous pourrez aussi customiser votre appartement mais, et c’est là ou je veux en venir, ces customisations n’apportent rien de plus que des décors. C’est pour cela que je vous disais en haut que classer notre jeu dans le genre “simulation de vie” parait maladroit. C’est la narration qui prime et je le vois bien plus comme un visual novel.

Cloudpunk : un jeu qui connait ses classiques

Faire un bon jeu de SF n’est pas simple. De fait, ce genre peut-être un genre fourre-tout où l’on balance des idées pourvu qu’elles soient un peu bizarres… Mais la narration de Cloudpunk ne tombe pas dans ce piège, et “se cantonne” aux fondements tout en ajoutant des twists intéressants. Une énorme métropole, une voiture volante, une pluie incessante (Metropolis, Blade Runner, etc.). Une ambiance néo-noir classique avec un côté très sombre accentué par la solitude des personnages et la violence de Nivalis (drogues, prostitution…). Un des personnages s’appelle même Huxley en référence à l’écrivain britannique qui a notamment écrit, le roman de SF dystopique Le meilleur des mondes. Les références sont nombreuses mais pas balancées à tort et à travers, elles entrent dans un tout cohérent. Mais je ne peux pas vraiment en dire plus afin de vous laisser le plaisir de découvrir le jeu, et surtout l’histoire !

Enfin, si les graphismes rendent très bien sur un bon écran de PC mais pas sur le petit écran de la Switch (non OLED), la bande son de Cloudpunk, elle, est incroyable, assez dynamique avec ses tonalités électro et synthwave. Vous allez sûrement la réécouter !